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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:05

jour-de-l-amour.jpg

 

Le 1er mai était autrefois, en Europe, dédié à l'amour. Ce jour-là, il était coutumier de se coiffer d'une couronne de feuillages et de fleurs ou d'en offrir une à la personne aimée. En témoigne la célèbre enluminure ci-dessus. Elle illustre le mois de mai dans les Très riches Heures du duc de Berry, un livre de prières réalisé au début du XVe siècle par les frères de Limbourg (aujourd'hui au musée de Chantilly).

 

La ballade ci-dessous a été composée par Charles d'Orléans, poète de la même époque, héros malheureux de la bataille d'Azincourt

«Le Dieu d'Amour est coutumier,
À ce jour, de fête tenir,
Pour amoureux coeurs fêter
Qui désirent de le servir;
Pour ce fait, les arbres couvrir
De fleurs et les champs de vert gai,
Pour la fête plus embellir,
Ce premier jour du mois de mai»
(*).

 

Les écoliers de certains régions de Belgique ou de Rhénanie cultivent encore la tradition des couronnes de feuillages. Le 1er mai donne aussi lieu à des réjouissances en l'honneur du printemps selon le rite ancestral de l'arbre de mai, que l'on retrouve dans différentes régions d'Europe. À noter que le canton de Fribourg, en Suisse, célèbre ce jour-là le printemps avec chants et distribution de friandises aux enfants.

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:05

muguet.jpg

 

Il semble que le muguet aussi appelé lys des vallées, une plante originaire du Japon, soit présente en Europe depuis le Moyen-Age. La plante à clochettes a toujours symbolisé le printemps et les Celtes lui accordaient des vertus porte-bonheur.

La tradition du Premier mai remonte à la nuit des temps : dans l'antiquité, c'était la date à laquelle les navigateurs reprenaient la mer. Chez les Celtes, c'était le début du premier semestre de l'année celtique.Au Moyen Age, Mai était le mois des accordailles. Dans tous les cas, c'est l'occasion de réjouissances.

 

Le muguet (Convallaria majalis L., famille des liliacées) est une espèce de sous-bois spontanée dans toute l'Europe. Elle n'apparaît dans les jardins qu'au XVIème siècle.

Le 1er mai 1561, le roi Charles IX officialisa les choses : ayant reçu à cette date un brin de muguet en guise de porte-bonheur, il décida d'en offrir chaque année aux dames de la cour. La tradition était née.

La fleur est aussi celle des rencontres amoureuses. Longtemps, furent organisés en Europe des "bals du muguet". C'était d'ailleurs l'un des seuls bals de l'année où les parents n'avaient pas le droit de cité. Ce jour-là, les jeunes filles s'habillaient de blanc et les garçons ornaient leur boutonnière d'un brin de muguet.

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:04

Bien qu'on le sache peu, la tradition du 1er mai remonte à 1886 aux Etats-Unis. En 1884, la fédération américaine du travail promet aux ouvriers américains l'instauration de la journée de travail de 8 heures dans les deux ans. Cette action commence donc le 1er mai 1884, début d'une année comptable pour les entreprises. Le jour J en 1886, près de 200 000 ouvriers obtiennent satisfaction, les autres se mettent en grève. À Chicago, les manifestations tournent mal. Le 3 mai, on compte trois morts parmi les grévistes. Une grande protestation a lieu le lendemain. Alors que la manifestation touche à sa fin, une bombe artisanale fabriquée par des anarchistes fait 15 morts parmi les policiers chargés de veiller au calme. Trois syndicalistes sont condamnés à la prison à perpétuité, cinq sont exécutés le 11 novembre.

Trois ans plus tard, alors que Paris est en pleine effervescence (exposition universelle et commémoration de la Révolution Française), la IIe Internationale socialiste se réunit en congrès. Il est fréquent à l'époque que les ouvriers travaillent entre 10 et 12 heures par jour. Les Socialistes s'engagent vers la voie de la semaine de 48 heures (8 heures par jour sauf le Dimanche).

Le 20 juin 1889, les responsables décident d'une grande manifestation qui sera fixée tous les 1er mai dans toutes les villes et des tous les pays à partir du 1er mai 1890 pour exiger que la durée de la journée de travail soit fixée à 8 heures. Un drame se déroule alors à Fourmies, une petite ville du Nord, le 1er mai 1891. Des soldats tirent sur la foule sans raison et tuent une dizaine de personnes, la plupart très jeunes, dont une ouvrière, Marie Blondeau, qui vêtue de blanc et des fleurs dans les bras. Elle deviendra le symbole du 1er mai, tradition de lutte des ouvriers en Europe.

Après des années de combat syndical et ouvrier, c'est finalement le 28 juin 1919, lors du traité de Versailles, que la journée de 8 heures et la semaine de 48 heures vont être adoptées et encouragées dans tous les autres pays. En Union Soviétique, c'est Lénine qui décidera de faire du 1er mai une journée chômée en 1920. Durant l'occupation allemande, en 1941, le 1er mai sera désigné comme fête du Travail et de la Concorde et deviendra officiellement chômé, imitant ainsi Lénine, plus de 20 ans après. La mesure est reprise en 1947, en faisant du 1er mai un jour férié et payé.

En France, lors de ces défilés traditionnels, la coutume voulait depuis 1890 que l'on arbore un triangle rouge, signifiant le découpage d'une journée en trois parties égales (sommeil, travail, loisirs). On le remplacera par la fleur d'églantine puis par le brin de muguet en 1907.

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:03

 

 

 

 

 

 

 

"L'affection ou la haine changent la justice de face"

 

Blaise Pascal

 

 

 

 

 

"La nature est une oeuvre d'art, mais Dieu est le seul artiste qui existe, et l'homme n'est qu'un arrangeur de mauvais goût."


George Sand

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:01
1er mai 1851 : Première Exposition universelle

expo-universelle-londres.jpgLe 1er mai 1851, la reine Victoria inaugure à Londres la première Exposition universelle du monde. L'initiative en revient à son époux, le prince Albert. Elle témoigne des magnifiques espoirs suscités par la Révolution industrielle. Le Crystal Palace érigé au coeur de la capitale, à Hyde Park, par sir Joseph Paxton, va accueillir en six mois six millions de visiteurs émerveillés. C'est l'âge d'or victorien.

 

1er mai 1756 : «Renversement des alliances» et guerre de Sept Ans

guerre-de-sept-ans.jpgLe 1er mai 1756, l'Autriche et la France signent un traité pour contrecarrer la montée en puissance de la Prusse et les visées de l'Angleterre. Cette alliance inédite va déboucher sur la guerre de Sept Ans (1756-1757). Se déroulant sur tous les continents, elle sera a posteriori considérée comme la première guerre mondiale !

 

 

 

 

 

 

Ils sont nés un 1er mai :

-- Le maréchal de France Vauban (1633-1707)

-- Le poète et homme d'Etat anglais Joseph Addison (1672-1719)

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 22:00

Dimanche 1er mai, 121e jour de l'année


saint-jeremie.jpg
-- Fête du Travail --

Le saint du jour: Saint Jérémie


Le dicton météorologique du jour:

"Quand il tonne le premier jour de mai
Les vaches auront du bon lait".

Le proverbe du jour:

"Celui qui est impatient d'avoir un enfant épousera une femme enceinte" (proverbe africain)



SI CE JOUR EST VOTRE ANNIVERSAIRE: Cette année astrale aura une grande tonicité dans la vie socio-professionnelle. Les amours vous combleront totalement.


LES ENFANTS NES CE JOUR:
Ils auront une vitalité exceptionnelle qui leur permettra de franchir les obstacles de la vie avec une relative facilité.

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 00:05
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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 00:04

Legion-Etrangere.jpg

 

Depuis 1831, plus de 35.000 légionnaires sont tombés au champ d'honneur. "Étrangers devenus fils de France, non par le sang reçu, mais par le sang versé". La Légion étrangère a su traverser le temps et s'adapter aux techniques et aux missions d'aujourd'hui. Elle a su aussi garder intactes les qualités de cette veille Légion dont Lyautey disait au Maroc :

 

« On ne saurait proclamer trop haut les mérites de cette troupe admirable et la bonne fortune que c'est pour la France d'en avoir une telle à son service. »

 

 De1831 à 1914

De la création à la première guerre mondiale

La Genèse


Louis-Philippe, roi des Français, créée la Légion étrangère le 9 mars 1831. Il reprend alors une formule qui a fait ses preuves sous l'Ancien Régime ou dans la Grande armée : les étrangers au service de la France. Il introduit cependant une nouveauté : regrouper ces étrangers au sein d'une même unité plutôt que de former des régiments par nationalité.

Bâtie sur ce principe, la Légion se montrera à la hauteur de l'héritage glorieux que lui transmettent les 400 régiments étrangers qui l'ont précédée. Son efficacité est rapidement prouvée et elle sera d'être employée sur tous les théâtres d'opérations en Europe et outre-mer. En un mot : partout où la France aura décidé d'engager ses armées.

1831 : la conquête de l'Algérie vient de commencer et réclame déjà de nombreux renforts. La Légion est créée pour fournir cet appoint de troupe. Elle se forme à partir de soldats de métier, sans emploi après les guerres impériales, et de révolutionnaires venus de l'Europe entière qui ont trouvé refuge en France. Les étrangers ont quitté précipitamment leur pays et n'ont plus de pièces d'état civil. Pour faciliter leur recrutement, le législateur autorise les engagements sur simple déclaration d'identité. Cette disposition, simplement utilitaire à son départ, permet en pratique de commencer une nouvelle vie. Une grande partie du mythe de la Légion, et du mystère qui entoure le légionnaire, vient de cette "deuxième chance" que la Légion offre à ceux qui acceptent ses règles. La loi du 9 mars 1831 (entérinée par décret d'application le 10 mars) pose ainsi les deux principes essentiels qui fondent, encore aujourd'hui, la particularité de la Légion : le service à titre étranger et la possibilité de servir sous identité déclarée.

 

 

1831 : l'Algérie


Les premiers légionnaires débarquent en Algérie en août 1831. Le 27 avril 1832, ils reçoivent le baptême du feu devant Maison Carrée et se taillent la réputation de soldats vaillants et endurants au fil des combats. Dans le même temps, ils manient tour à tour la pioche et le fusil et imposent un style qui deviendra bientôt la marque de la Légion : le soldat-bâtisseur. Leur chef-d'oeuvre : Sidi-bel-Abbès, une ville qu'ils bâtissent en 1843 et qui deviendra leur Maison Mère et la capitale de la Légion...

 

 

 

  1835 : l'Espagne


Le 29 juin 1835, quatre ans après sa création, la Légion étrangère est cédée au gouvernement espagnol pour soutenir la reine Isabelle II dans sa lutte contre la rébellion carliste. En 1838, 500 légionnaires seulement rejoindront la France sur les 4.000 partis derrière leurs officiers.

Au cours de cette campagne naît l'amalgame, un principe toujours en vigueur de nos jours. Peu satisfait du système des bataillons par nationalités, le général Bernelle va brasser les légionnaires dans les unités, quelles que soient leur origine. Il impose également le français comme langue de commandement. La Légion y trouvera une cohésion jamais démentie.

 

 

 

  1835 : la nouvelle Légion


L'absence des légionnaires s'est fait cruellement sentir en Algérie. Le 16 décembre 1835, moins de six mois après s'être séparé de la première, Louis Philippe décide la création d'une nouvelle Légion étrangère. Les effectifs sont facilement levés. En 1840, la Légion se scinde en deux régiments. La nouvelle Légion marche sur les traces de son aînée. Constantine (1837), Djidjelli (1839), Millianah (1840), Zaatcha (1849), Ischeriden (1857) constituent les étapes d'un parcours glorieux. La Légion acquiert sa réputation : une troupe solide au feu, rustique et endurante, sur laquelle on peut compter en toutes circonstances.

 

  1854 : les guerres impériales


Sans interrompre son action en Algérie, la Légion participe aux campagnes du Second Empire. En Crimée (1854-1856), avec le siège de Sébastopol, et en Italie (1859), où elle s'illustre à Magenta et à Solferino.

 

1863 : l'année du Mexique


La Légion étrangère y conquière son plus beau titre de gloire : le combat de Camerone. L'héroïque résistance de la compagnie du capitaine Danjou dans la hacienda de Camerone est adoptée comme un symbole. Il s'agit, encore aujourd'hui, d'un modèle de comportement au combat dans toute la Légion. Faire Camerone devient alors l'expression qui illustre le sens du devoir lorsque les circonstances du combat deviennent défavorables... 

 

  1870 : premier engagement sur le sol français


La France est en difficulté face à la Prusse. Une première : contrairement à ce que prévoyait l'ordonnance de 1831, la Légion est appelée à servir sur le territoire continental du pays. Pour la première fois, elle incorpore également dans ses rangs des volontaires à statut particulier : les engagés volontaires pour la durée de la guerre (EVDG). Malgré cet afflux massif de recrues, la Légion combat dans les rangs de l'Armée de la Loire et connaît l'amertume de la défaite.

 

1883 : à la conquête de l'Empire...


L'année 1883 voit la relance de la politique d'expansion coloniale de la France. Le gouvernement renforce les effectifs de la Légion et en fait le fer de lance de ses corps expéditionnaires. Au Tonkin, dès 1883, sur l'île de Formose (1885), au Soudan (1892-1893), au Dahomey (1892-1894), à Madagascar (1895-1905) et au Maroc (1900-1934), les chefs militaires et coloniaux apprécient la valeur exceptionnelle de cette troupe "à qui l'on peut tout demander". La réputation de la Légion étrangère est telle que le général Gallieni, désigné pour prendre le commandement du corps expéditionnaire de Madagascar formulera cette étonnante condition : "Je demande d'emmener avec moi 600 hommes de la Légion étrangère afin de pouvoir, le cas échéant, mourir convenablement"...

Mais la Légion n'est pas seulement une troupe combattante. Dans la phase de pacification qui succède aux avancées de l'armée française, elle participe activement, par la qualité et l'ampleur de ses travaux de génie civil, à la mise en valeur de la colonie.

 

De 1914 à 1945
Les deux guerres mondiales

1914-1918 : la première guerre mondiale


La Légion est à l'oeuvre au Maroc quand la Première Guerre Mondiale éclate. Une tradition, toujours en vigueur, s'applique alors : lorsque la France est en guerre, on demande aux légionnaires originaires du pays belligérant s'ils souhaitent ou non aller se battre contre leurs concitoyens. Le général Lyautey gardera ainsi les possessions françaises du Maroc, de 1914 à 1918, avec des légionnaires d'origine allemande. Les autres officiers généraux encadreront les volontaires étrangers qui, plus nombreux encore qu'en 1870, s'engagent pour défendre notre pays.

Cinq régiments de marche sont constitués. En raison des pertes sévères, ils sont réunis en en seul le 11 novembre 1915, pour former le légendaire Régiment de marche de la Légion étrangère. Le colonel Rollet commande le RMLE après la mort du colonel Duriez, tué à la tête de ses hommes. Il ramène de ces quatre années de guerre le drapeau le plus décoré de l'armée française avec celui du régiment d'infanterie coloniale du Maroc.

 

1920 : pacification du Maroc et du Levant


A partir de 1920, la Légion est engagée sur deux théâtres :

au Levant (Syrie et Liban), dans le cadre d'un mandat de la Société des Nations, et au Maroc, pour la phase finale de la pacification du pays. Inlassablement, les légionnaires marquent le territoire de leur trace. Le plus beau symbole de leur oeuvre reste le tunnel de Foum Zabbel, percé au pic et à la pioche dans le granit sur la route du Ziz. Bâti par les sapeurs pionniers du 3ème étranger, cet ouvrage est toujours mentionné sur les cartes actuelles comme étant "le tunnel du légionnaire".

 

1939-1945 : la seconde guerre mondiale


En 1939, la Légion présente le plus gros effectif de toute son histoire, avec plus de 45.000 hommes. Les 11ème et 12ème REI, le GRD 97, les 21ème, 22ème et 23ème RMVE (régiments de marche de volontaires étrangers), disparaissent dans la tourmente de 1940. La toute jeune 13ème DBLE (Demi-brigade de Légion étrangère) s'illustre à Narvik (Norvège), seule victoire française de la campagne de 1940. Elle entreprend ensuite une épopée qui la mènera de Bir Hakeim jusqu'à la victoire finale, aux côtés du 1er REC et du nouveau RMLE.

La guerre se termine en Europe mais les Japonais attaquent par surprise, le 9 mars 1945, l'ensemble des garnisons françaises d'Indochine. Une retraite épique, menée avec énergie par le général Alessandri, permet au 5ème REI, le régiment du Tonkin, de se regrouper en Chine, après deux mois de marches et de combats. Avec plus de 9.000 morts, la Légion étrangère a lourdement contribué à la libération de l'Europe, sans pour autant connaître le repos dans les années suivantes.

 

De 1946 à nos jours
Décolonisation, conflits et crises

 

1946-1954 : la guerre d'Indochine


A partir de 1946, le 2ème REI, la 13ème DBLE, le 3ème REI et le 1er REC débarquent successivement en Indochine. Ils sont bientôt renforcés par des unités d'un type nouveau : les bataillons étrangers de parachutistes. Dans cette guerre où le gouvernement ne veut pas engager le contingent, la Légion sera largement mise à contribution avec des effectifs qui atteindront dans cette période 30.000 hommes, dont une large majorité d'allemands. De Phu Tong Hoa à Dien Bien Phu, la Légion perd en Indochine 300 officiers dont 4 chefs de corps, et plus de 11.000 sous-officiers et légionnaires. Cette campagne est la plus meurtrière de toute son histoire.

 

1954-1962 : retour en Algérie


Avant même que ne cessent les hostilités en Indochine, les premiers troubles apparaissent en Afrique du Nord. La Légion combat d'abord au Maroc et en Tunisie. En Algérie ensuite, où elle inflige de sévères pertes aux bandes rebelles. Malgré les résultats militaires des opérations, l'Algérie deviendra algérienne et les légionnaires devront quitter cette terre sur laquelle, cent trente ans plus tôt, leurs aînés avaient débarqué. En 1962, le monument aux morts et la Maison Mère quittent Sidi-bel-Abbès pour être implantés à Aubagne. La Légion va chercher à se créer de nouvelles racines.

 

1962 : la transition


Engagée sans relâche au combat depuis sa création, la Légion aborde les années soixante dans une configuration totalement nouvelle. A l'instar du reste de l'armée, ses effectifs ont été largement diminués et son centre de gravité s'est déplacé en métropole. Elle conserve néanmoins une forte vocation à l'emploi outre-mer et y maintient une présence importante. Des garnisons sont créées à Madagascar, en Guyane, à Djibouti, en Polynésie française et dans l'archipel des Comores. Dans ces années où le baroud se fait rare, le légionnaire va trouver l'occasion de se dépasser en se lançant dans des chantiers dignes de ses anciens du Maroc. Le 5ème RE crée en Polynésie les infrastructures nécessaires aux essais nucléaires français. En Guyane, le 3ème REI accomplit des exploits pour percer la route de l'est et aménager le site de lancement du centre spatial guyanais. En métropole, le 61ème BMGL puis la CRTLE travaillent à la construction de pistes dans les grands camps militaires du Sud de la France (dans le Larzac ou à Canjuers par exemple).

 

1969 : retour aux opérations


La Légion est engagée au Tchad de 1969 à 1970, et y retournera de 1978 à 1988. En 1978, les feux de l'actualité se braquent le 2ème REP. L'audacieuse opération aéroportée menée sur Kolwezi (Zaïre) permet au régiment de sauver la population européenne du massacre. En 1983, la Légion s'engage à Beyrouth, dans le cadre de la Force multinationale de sécurité. 

 

En 1991...


... lors de la guerre contre l'Irak, plus de 2.500 légionnaires participent au sein de la division Daguet à l'opération victorieuse Tempête du désert. Le 1er REC, le 2ème REI et le tout jeune 6ème REG y gagneront chacun une citation à l'ordre de l'armée. Les opérations vont ensuite se multiplier pour la Légion et le reste de l'armée française, dans un cadre qui devient multinational.

 

1992-2000 : un nouveau cadre d'emploi


1992 marque le début des actions de maintien de la paix sous l'égide de l'ONU. La Légion intervient au Cambodge (1992-1993), en Somalie (1992 et 1993), au Rwanda avec l'opération Turquoise (juillet à septembre 1994). Depuis 1993, les unités Légion se succèdent en ex-Yougoslavie dans le cadre des mandats fixés à l'armée française.

Ils restent prêts à intervenir dans des missions plus classiques comme ce fut le cas en 1996 à Bangui, en 1997 à Brazzaville.

 

2001 à nos jours...


Maintien de la paix, rétablissement de la paix, interposition, contrôle de foules, collecte d'armes : les légionnaires s'adaptent à toutes les missions qu'un leur confie. En 2002, ils étaientà Kaboul, certains comme instructeurs pour participer à la formation de la nouvelle armée afghane, d'autres pour déminer. En 2004 et 2005, la Légion est engagée en Haiti, en Afghanistan (dans le cadre des opérations PAMIR et EPIDOTE), en Côte d'Ivoire, au Kosovo et en Asie du Sud-Est, dans le cadre de l'opération BERYX d'aide aux victimes de catastrophes naturelles. En 2006, elle est engagée à nouveau en Côte d'Ivoire, mais aussi au Liban, dans le cadre de l'opération BALISTE, puis dans le cadre de la FINUL renforcée. Et toujours, quelle que soit la mission du moment, ils s'entraînement inlassablement pour être immédiatement opérationnels d'ils devaient être engagés dans un conflit à haute intensité. Depuis 2007 la Légion étrangère participe dans divers opérations éxtérieurs (Afghanistan, Tchad, Liban, la Côte d'Ivoire...).

 

P.S. : ce billet paraîtra sans doute très long à certains lecteurs. Mon grand-père maternel que je n'ai pas connu a servi quinze ans dans la Légion Etrangère, c'est un moyen pour moi de lui rendre hommage.

 

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 00:03

 

 

 

 

 

 

 

 

"Nul doute: l'erreur est la règle; la vérité est l'accident de l'erreur"

 

George Duhamel

 

 

 

 

 

 

"La justice est le droit du plus faible"


Joseph Joubert

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30 avril 2011 6 30 /04 /avril /2011 00:02

30 avril 1863 : La Légion résiste à Camerone


Camerone.jpg

 

Deux ans plus tôt, en 1861, la France, l'Angleterre et l'Espagne sont intervenues avec avec quelques troupes pour obliger le président mexicain Juarez à honorer les dettes de son pays.

 

C'est pendant le siège de Puebla que se produit le drame de Camerone.

Une compagnie de légionnaires chargée de protéger les lignes de ravitaillement de l'armée française voit surgir des cavaliers juaristes.

Après avoir repoussé une première charge, le capitaine Jean Danjou (35 ans) décide de placer ses hommes dans le village abandonné de Camerone (Camaron pour les Mexicains).

 

Suite à une première démonstration de force, les Mexicains du colonel Milan offrent la reddition à la Légion étrangère.

Le capitaine refuse et jure de ne jamais se rendre. Ses hommes font de même. Danjou est bientôt tué en inspectant les positions. Le colonel Milan lance enfin un assaut auquel la Légion résiste héroïquement.

Les huit survivants se retranchent dans un hangar où ils tiennent encore plus d'une heure avant d'être faits prisonniers. Ils acceptent de se rendre à condition de conserver leurs armes et que leurs blessés soient soignés, ce qu'acceptent les Mexicains qui leur disent : "On ne peut rien refuser à des hommes tels que vous."

300 Mexicains auront été au total mis hors de combat par les 63 légionnaires mais l'héroïsme de ces derniers n'empêchera pas l'échec final de Napoléon III.

 

 

Ils sont nés un 30 avril :

 

-- Le zoologue français Mathurin Jacques Brisson (1723-1806)

 

-- Le peintre français Jacques Louis David (1748-1825)

 

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